Les rêveries du retraité solitaire

Je dédie cet article à ma sœur Michèle parce que l’inspiration pour l’écrire m’est venue sous la forme d’une image qui est apparue dans mon cerveau lorsque je discutais avec elle au téléphone.

Je suis un chercheur d’or mais je ne le savais pas. Je ne savais même pas que je cherchais quelque chose. C’est un peu ce qui est ressorti de la conversation que j’ai eue avec ma sœur. Elle avait lu la page d’accueil de mon blogue dans laquelle j’expose les objectifs que je m’étais fixés en le créant, et j’étais en train de lui dire que je croyais que presque tous mes articles avaient quelque chose en commun mais que je ne savais pas trop quoi. C’est alors que j’ai vu cette image dans ma tête : une passoire, qu’on appelle aussi un tamis, qu’utilisaient les chercheurs d’or au début du siècle dernier, une passoire pleine de terre, de sable et de cailloux. Pour moi, l’image était on ne peut plus claire.

J’aborde plusieurs sujets dans mes articles : l’amour, l’amitié, la spiritualité, la religion, Dieu, la politique, mes parents, ma famille, mes valeurs, ma culture, mon éducation, etc. J’ai parlé d’expériences que j’ai vécues, de choses qui m’ont marqué, de rencontres déterminantes, de livres, de films et de chansons, et de tout ce qui a fait de moi ce que suis. Dans un récent article intitulé Le point sur mon blogue, j’ai tenté d’analyser ce que cet exercice m’avait apporté. J’en étais arrivé à la conclusion que l’écriture était pour moi un outil de réflexion, d'apprentissage et de communication. C’était quelque chose de réfléchi et de très rationnel.

L’image qui m’est venue en tête aujourd’hui se situe à un autre niveau, beaucoup plus près des sentiments et des émotions que de la raison. J’ai compris qu’après m'être vidé le cœur de mes rancœurs et de mes déceptions, et malgré toutes mes frustrations et ces nombreuses questions sans réponses, ce qui restait était comme de l’or au fond d’un tamis : quelques précieuses pépites d’amour et d’espoir.