La rose et le sourire
J’étais assis sur le balcon du premier étage de notre hôtel à Cuba en train de fumer un cigare. Je l’ai vue se diriger vers la haie de rosiers qui borde le terrain. Elle a cueilli prudemment une rose en prenant soin de ne pas s’accrocher les doigts dans les épines. Elle l’a sentie pendant quelques instants et l’a déposée délicatement dans son sac à main.
Elle devait avoir une trentaine d’années. Elle portait l’uniforme beige et le tablier blanc que portent les femmes de ménage qui font l’entretien des chambres à Cuba. Elle est revenue vers l’hôtel pour continuer son travail. Elle avait la tête baissée et marchait lentement. Il y avait dans ses yeux une grande tristesse mais elle avait sur les lèvres un léger et tendre sourire.
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