Deux épaves et des genoux éraflés
« Le 12 mars 1969, le cargo italien Guian s’échoue à la suite d’une imprudence du capitaine. » Cette phrase laconique est tout ce que j’ai pu trouver en ligne au sujet de ce naufrage qui a eu lieu près de Chandler, la petite ville de Gaspésie où je suis né. L’imprudence du capitaine, c’est qu’il n’a pas cru bon de faire appel aux services du pilote quand il s’est approché du quai pour charger la cargaison de papier journal qu’il devait ramener en Italie. Le bateau s’est échoué sur un banc de sable ou sur des rochers près de l’île Dupuis. Le pilote à cette époque-là s’appelait Molloy. Comme plusieurs gaspésiens, il était d’origine irlandaise. Il connaissait bien le fond de la mer à cet endroit et il avait beaucoup d’expérience. Ça n’a rien à voir avec le naufrage, mais je souligne en passant que mon oncle Victor travaillait au quai à ce moment-là. Je n’ai jamais su ce qu’il faisait exactement.
« Le naufrage du Costa Concordia est un grave accident de paquebot de croisière, survenu en Méditerranée, le vendredi 13 janvier 2012, à proximité de l'île du Giglio, au large du littoral sud de la Toscane. » Cet autre incident résumé dans cette courte phrase que j’ai trouvée en ligne parle aussi d’un capitaine de bateau italien qui a pris une mauvaise décision. Dans-ce cas-ci, il s’agit non seulement d’imprudence mais aussi de stupidité. Comme ils avaient l’habitude de le faire, les capitaines tentaient de s’approcher le plus près possible de l’île Giglio au risque de s’échouer s’ils s’en approchaient trop près. Il a été rapporté que celui-là était en train de dîner en compagnie d’une jolie blonde qu’il voulait impressionner. Il a demandé que le paquebot s’approche encore plus près de l’île, et c’est là que le drame s’est produit. Il s’est avéré que le capitaine a été un des premiers à abandonner le navire alors que selon la tradition maritime, il aurait dû être le dernier à le faire.
L'épave du Costa Concordia
En 1969, l’année où le Guian s’est échoué près de Chandler - ou peut-être était-ce une année avant ou une année après - à l’autre bout de la province, un gars de 16 ou 17 ans sort d’un restaurant de Bryson avec son frère qui a neuf ans de moins que lui. Au restaurant, le gars avait établi un contact visuel avec une jeune fille qui lui était tombé dans l’œil. La fille monte dans la voiture avec ses parents et lui sur son vélo avec son jeune frère assis sur la barre. Pour garder contact avec la fille, le gars descend la côte à la même vitesse que la voiture. Son frère lui crie de ralentir mais il ne l’écoute pas. Arrivé en bas de la côte, il rate son virage et tous les deux se retrouvent le cul en l’air et les genoux éraflés.
Je vais demander à mon frère s’il se souvent de cet incident quand il viendra fumer un cigare au chalet avec moi cet été.
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