Les rêveries du retraité solitaire

Les rêveries du retraité solitaire

70 ans

Dans quelques jours, je ne serai plus un sexagénaire mais un septuagénaire. En écrivant les deux mots côte à côte, je me rends compte que la première syllabe du premier mot, « sex », a été remplacée par une autre dans le deuxième. Je sais que ça n’a rien à voir avec le sexe, mais ça m’a quand même sauté aux yeux.

 

Soixante-dix ans, ce n’est pas rien :

 

  • 70 ans, c’est 4 années de plus que deux fois la vie de Jésus ;

 

  • 70 ans, c’est deux années de moins que n’aura duré le régime communiste en Union Soviétique ;

 

  • En l’espace de 70 ans, entre 1914 et 1984, il y a eu deux guerres mondiales, la Guerre de Corée et celle du Vietnam, des empires qui sont disparus et de nouveaux pays qui sont apparus, des maladies qui ont été éradiquées et de nouvelles qui les ont remplacées, des millions d’êtres humains qui ont vécu dans le confort et le bonheur et des millions d’autres dans le malheur et la terreur ;

 

  • 70 ans, si l’on considère l’âge de l’univers et de la terre, ça n’est rien, mais si l’on regarde ça à l’échelle de l’espérance de vie d’un être humain, c’est énorme.

 

 

Est-ce que c’est vraiment différent d’avoir soixante-dix au lieu de soixante ans ? Je ne peux pas parler pour les autres. Je ne peux parler que pour moi-même. Voici ce que j’ai constaté :

 

  • À 70 ans, il y a paradoxalement un plus grand attachement en même temps qu’un plus grand détachement par rapport à certaines choses ;

 

  • À 70 ans, on se rend compte qu’on est vraiment le seul à penser comme on pense et à voir les choses comme on les voit, et qu’il est très difficile de partager cette façon de penser et de voir les choses avec d’autres.

 

  • À 70 ans, on est beaucoup plus indulgent pour ses faiblesses et pour celles des autres tandis qu’on l’est beaucoup moins pour la cupidité, la stupidité et l’égoïsme de ceux et celles qui ont causé et qui continuent de causer autant de souffrance et de malheur ;

 

  • À 70 ans, on se rend compte que notre existence n’a d’importance que pour quelques personnes que l’on pourrait compter sur les doigts d’une seule main ;

 

  • À 70 ans, on devient plus conscient de sa mortalité, mais on se dit que le plus grand malheur serait de continuer à vivre sur cette terre après avoir « fait son temps. »

 



22/10/2021
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